Tournage de Eldorado de Bouli Lanners
Domaine des Dolimars, près de Monthermé, nous sommes au milieu de nulle part. Au fin fond de l'Ardenne, un village de vacances abandonné, des bungalows seventies aux vitres trouées et aux murs lépreux envahis de mauvaises herbes, couverts de fraises sauvages et infestés de tiques. Un paysage où plane les restes d’une ambition humaine sans doute démesurée. On se croirait dans Stalker de Tarkovski, et on est sur le plateau de Eldorado, le second long métrage de Bouli Lanners. Simon Raket, le second assistant qui nous accueille tandis que les autres sont en train de tourner au bout d’une route encore invisible, nous dit que c’est le réalisateur qui a trouvé le décor. Et pour ce faire, Bouli conduit des heures, comme le personnage de son nouveau film :