Quand le cinéma devient bouée salvatrice
Après un premier film autobiographique qui fit l'effet d'un ovni dans le milieu, non pas tant par sa forme que par son sujet, Sarah Moon revient au cinéma, avec une réalisation tout aussi autobiographique, cinématographiquement plus aboutie. Ne le dites pas à ma mère était la révélation d'une jeune femme qui, parallèlement à son travail d’éducatrice en psychologie, vivait, la nuit, ses expériences de stripteaseuse, amoureuse de son corps et du désir suscité. Avec ce film, elle tournait une page de sa vie pour en ouvrir une autre.
Elle rencontra un homme, un chouette, ils s'aimèrent et eurent un petit Jack. Sarah avait repris goût à la vie diurne, et s'apprêtait à accepter son décalage horaire. Mais la vie est ainsi faite qu'on ne peut pas tout contrôler, et le plus inattendu survient toujours sans crier gare. Quelques semaines après la naissance du petiot, la belle et jolie maman se rend compte que le bébé n’a pas des mouvements très orthodoxes. Le verdict tombe vite. Effectivement, Jack a une déficience du cerveau, accompagnée de crises d'épilepsies. Épreuve douloureuse qu'elle raconte dans En cas de dépressurisation, son deuxième documentaire.