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Astérix - Le Domaine des Dieux de Louis Clichy et Alexandre Astier

Publié le 02/12/2014 par Nastasja Caneve / Catégorie: Critique

La moustache se porte bien

L'événement tant attendu est arrivé. Non, pas la bande-annonce du dernier Star Wars mais presque : la dernière version des aventures de nos valeureux gaulois moustachus. C'est qu'Astérix et son acolyte à la panse rebondie, ils en ont connu des aventures cinématographiques depuis 1967. Pas moins de 13 adaptations. Alexandre Astier et Louis Clichy s'inscrivent donc dans cette longue tradition avec leur version animée de la célèbre bande dessinée d'Uderzo et Goscinny, Astérix. Le domaine des Dieux, 17e album de la série publié en 1971. 

Astérix - Le Domaine des Dieux de Louis Clichy et Alexandre Astier50 avant Jésus-Christ, la Gaule est occupée par les Romains. Seul un petit village gaulois, perdu dans la forêt, a résisté aux assauts. Mais le vil César n'est pas décidé à se laisser ridiculiser par une bande de moustachus. Il décide d'ériger un quartier résidentiel romain en pleine forêt, en Armorique, à côté du village gaulois. César veut les amadouer, les séduire, les enchanter, leur en mettre plein les yeux : le mode de vie romain, c'est le nec plus ultra. Les Gaulois se révoltent, par la force, d'abord. Mais, leur tentative défensive est peu probante et certains tombent sous le charme du mode de vie à la romaine. Astérix et sa bande vont devoir trouver un stratagème pour contrecarrer les plans de César.

Quand on assiste à la présentation de ce film en Belgique, à Liège plus précisément, on est relativement fiers. Fiers d'être assis dans la salle avec une partie de l'équipe du film, celle du studio Nozon qui siège au Pôle Image de Liège. On connaissait déjà le travail que le studio avait réalisé sur l'énorme Minuscule, la vallée des fourmis perdues. Pour Astérix, ils se sont occupés de l'éclairage et de la composition, 240 ordinateurs qui tournent en même temps. La potion magique était de mise...
Même si voir le film en 3D n'est peut-être pas absolument indispensable, il faut reconnaître la qualité de l'animation. Première adaptation en images de synthèse. Rien d'étonnant quand on sait que Louis Clichy a été animateur pour les studios Pixar pendant deux ans. Des scènes dynamiques, bien rebondies, pleines d'énergie. Magnifiques courses poursuites entre Obélix et son petit sanglier aux yeux apeurés. Une animation qui colle parfaitement à l'univers de la bande dessinée originelle.

Astérix - Le Domaine des Dieux de Louis Clichy et Alexandre AstierQuant au scénario, pas d'écart de la part d'Alexandre Astier, créateur et interprète principal de la série télévisée Kaamelott, qui respecte fidèlement l'œuvre de Goscinny en y glissant, ça et là, quelques gags qui s'ancrent définitivement dans notre époque. Les voix des personnages sont en général bien choisies. C'est souvent là que le bât blesse lors du passage d'une œuvre littéraire à une œuvre cinématographique. L'indétrônable Roger Carrel pour Astérix, le délicieux Laurent Lafitte pour Duplicatha, le chef des esclaves. Peut-être que la voix d'Obélix, celle de Guillaume Briat de Kaamelott, sonne un peu trop gros bêta abruti mais on s'y habitue.

À l'instar de la version d'Alain Chabat, Astérix et Cléopâtre, cette dernière adaptation a tout pour séduire les amateurs des héros moustachus. Pour les grands et les petits, Astérix. Le Domaine des Dieux renoue avec le charme disparu des ouvrages lus sous la couette, en cachette. Le film, diffusé dans 40 pays, a de beaux jours devant lui.  

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