Paroles de femmes
Bruxelles, gare du Nord, un quartier populaire en continuelle mutation, un monde de labeur où des hommes, dans le vacarme incessant des machines, accouchent de ces tours de verre anonymes et façonnent le nouveau visage d'une capitale en route vers son devenir tentaculaire de métropole européenne. À côté, à quelques rues de là, étranger au clinquant d'une certaine modernité, persiste un monde de prostitution où des femmes s'exposent en vitrine. Théâtre quotidien d'une sexualité aux lumières de néons, ces vitrines mettent en scène des corps apprêtés où une certaine idée de l'amour physique appelle l'assouvissement d'un désir dont nous ne connaissons que la mise en spectacle, les images et le silence.