Le cœur des femmes
« Ici à Oualata, ce sont les femmes qui peignent les tarkhas. Il y a beaucoup de pudeur derrière ces tableaux. Quand arrive une fête, par exemple la fin du ramadan, on embellit la maison de tarkhas. On la décore aussi quand le retour de quelqu’un est annoncé. Les hommes aiment ça. À cette période, ils rentrent et presque toutes les maisons sont décorées. »
Comme une sorte d’écho à son premier film, Traces-Empreintes de femmes, la réalisatrice sénégalaise Katy Lena Ndiaye signe son deuxième long métrage, En attendant les hommes. Alors que Traces partait à la découverte des peintures murales des femmes d’un village du Burkina Faso, En attendant les hommes explore «le rivage de l’éternité», comme l’appelaient les anciens voyageurs Oualata en Mauritanie. Au cœur de cette ville, là encore, des femmes décorent les maisons de fresques d’une remarquable beauté et confient à la réalisatrice espoirs, rêves et désillusions.