Illustration Gwendoline Clossais
Nominé pour les Méliès d’Or en avril 2017.Gros plan sur des pavés de rue bien imbriqués en arrondi où résonnent les pas d'un homme hésitant. Il semble chercher une adresse, s’arrête devant un immeuble et vise vers le haut de la façade lorsqu’il remarque un homme qui l’attend. Ils se saluent et parlent appartement à louer tandis que les passants déambulent calmement. Voilà une journée ordinaire qui ne tarde cependant pas à être perturbée par un cri, un crac et une flaque de sang qui s’étale à deux pas de la discussion. Les deux hommes restent un instant interdits mais le second, qui a de la suite…
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Un an de réalisations. Courts et longs métrages, animations, documentaires ou fictions. Les moments forts de l'année 2015. Lire l'article
L'ouvrier, un héros oublié
Ce documentaire revient sur un moment important, mais pourtant passé sous silence, de l'histoire de l'occupation allemande en Belgique et en France. Il remet également en lumière les ouvriers-mineurs qui ont été les premiers à défier l'envahisseur lors de grands mouvements de grève en 1941.
Genèse d'une révolte
Après l'invasion de la Belgique et du Nord de la France en 1940, et malgré les dégâts dus aux bombardements et aux combats, les Allemands décident de relancer l'exploitation minière. En effet, en temps de guerre, le charbon est un enjeu majeur en termes de contrôle énergétique…
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Dans la collection Fragments d’une œuvre de doc Net initiée par Etats généraux du Documentaire de Lussas paraît aujourd’hui un coffret où se trouvent réunis les deux premiers films de Xavier Christiaens, Le Goût du Koumiz et La Chamelle blanche, avec des textes de présentation d’une exceptionnelle qualité d’Olivier Smolders et de Sébastien Ronceray.
L’œuvre du cinéaste, écrit ce dernier, se situe à la limite des genres et des pratiques : concevant ses films en toute liberté (et avec une indépendance et une autonomie rigoureuses, sans compromis), il développe une exigence de chaque image, et s’approche des théories et…
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Après avoir raconté le quotidien de quatre zonards sympathiques de Molenbeek dans Les Barons en 2009, le réalisateur belge Nabil Ben Yadir se lance dans la réalisation de La Marche, son deuxième long-métrage, plus grosse production dans laquelle il évoque la marche pour l'égalité et contre le racisme organisée en France en 1983. Des films, certes différents, mais tous les deux bien ancrés dans une réalité sociale et politique. Le réalisateur ne déroge pas à la règle dans son troisième long-métrage, Dode Hoek dans lequel il retrace l'engagement de Jan Verbeeck, au sein d'un parti extrémiste, le VPV.
Tourné entre Anvers, Charleroi…
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Tomber, se relever...
Rachel Lang signe un premier long-métrage tout en finesse, doucement burlesque, une histoire de fille paumée en quête d'elle-même où il est question de voiture de luxe volée, de carrelage et de robinet, de shorts, de douches et de grand-mère... Un premier film en forme d'errance intime, à cheval entre Desplechin et Tati.... Dans ce rôle de paumée fragile mais déterminée, elle retrouve Salomé Richard, sorte de double à l'écran qui parcourt cette courte filmographie de sa silhouette longiligne et androgyne. Rachel Lang, mince et les cheveux très courts, ressemble beaucoup à son personnage. Et dans la vie, les deux femmes ne font pas miroir,…
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Histoire d’eau
Les duos récurrents acteur-cinéaste ont produit des miracles dans toute l’histoire du cinéma, Léaud /Truffaut, Amalric/Desplechin en France ou Depp/ Burton aux Etats-Unis, comme si le comédien était une sorte d’extension du réalisateur, peut-être plus affranchie, plus libre, capable de transcender le réel et de franchir les limites... Il faudra à présent compter sur un duo de femmes de choc – chose plus rare – celui de Rachel Lang et Salomé Richard. Le court-métrage Pour toi je ferai bataille tourné par Rachel Lang en 2010 avec Salomé Richard, a conduit à un deuxième (Les navets blancs empêchent de dormir) puis à…
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Quitte à disparaître...
Le festival Filmer à Tout Prix fait circuler, à travers la Belgique, les films présentés dans ses éditions dans le cadre des « On Tour ». Et c'est au Vecteur à Charleroi, le 11 mai, que s'arrête le premier film étrange et hypnotique de Jen Debauche. Projeté il y a quelques mois au Cinéma Nova, en France au Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux (Prix du jury de la compétition internationale) aux Inattendus à Lyon en début d'année, L'oeil du cyclope dérive entre récit mythologique et rêverie primitive, porté par beaucoup de grâce et d'audace. Depuis…
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Rencontre avec Xavier Seron à propos de son premier long-métrage Je me tue à le dire. À travers son film à l'humour cinglant, il évoque pourtant, avec justesse, des sujets difficiles comme la maladie. Dans cet échange, il nous avoue que la mort lui fait peur et le fascine à la fois. Il nous parle aussi de son amour pour le noir et blanc grainé, des artistes qui l'influencent et des difficultés qu'il a pu rencontrer pendant le tournage.
Cinergie : Comment avez-vous eu l'idée de réaliser ce film ?Xavier Seron : C'est vraiment une très vieille idée dont l'embryon date de 2005. J'étais sur le tournage de mon film de fin d'études à l'IAD,…
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(Re) NaîtreAvec son histoire de groupe de musique et d'adolescence contrariée, À peine j'ouvre les yeux avait des allures d'un teen movie, avec son lot de déchirement amoureux et de conflits identitaires. Mais Leyla Bouzid fait démarrer son récit à Tunis, quelques temps avant la Révolution du Jasmin. Alors, son premier long-métrage prend une toute autre dimension au fur et à mesure d'un récit qui décale les attentes. Prix du public à la Mostra de Venise, Bayard d'or de la meilleure première œuvre au Festival du Film Francophone de Namur, la jeune réalisatrice tunisienne signe un film plein de souffle et d'élan, conduit par deux très belles… Lire l'article
Alice n'est plus ici
Dès le premier plan où Isabelle Carré nous apparaît de dos, la réalisatrice accompagne le personnage principal qui semble n'être plus vraiment de ce monde. Alice mène une vie confortable dans une maison luxueuse et moderne. Elle est mariée à ce qui paraît être un homme d'affaires plutôt fade et est mère de deux adolescents quasi invisibles. Quand son frère Nathan débarque du Japon à l'improviste et meurt d'un accident peu de temps après, cette vie déjà éteinte sera violemment réanimée.
Pour son deuxième long-métrage après le remarqué Beyond the Steppes (2010), la cinéaste…
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Plus de dix ans après avoir réalisé son court-métrage Je me tue à le dire , Xavier Seron reprend ce titre pour le greffer à son premier long. Une suite? Non, pas de similitudes entre les deux histoires mais deux films qui s'inscrivent dans le prolongement de ce qui ressemble à une réflexion sur la mort.
Je me tue à le dire est donc un titre qui lui tient à cœur et qui traduit, sans trop en dire, l'incessante pensée du personnage principal. Divisé en plusieurs chapitres titrés par des jeux de mots à la fois cyniques et déroutants (sein, sain, saint - tu meurs, tumeur...), Je me tue à le dire parle de l'hypocondrie d'un homme, Michel Peneud,…
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