Ce triple portrait en noir et blanc de trois frères du troisième âge est l'occasion d'entendre des récits de vie à la fois nostalgiques et philosophiques.
Frère du milieu, Dirk est aussi le plus bavard et le plus optimiste. Il est la voix off du film, tel le narrateur qui raconte l'histoire de sa famille et qui dépeint ses deux autres frères, leur caractère et les liens qui les unissent au-delà de la fratrie. Entre ses poules pondeuses, ses chicons et sa peinture, il disserte à tout va, déployant un discours lumineux et joyeux.
Herman, l'aîné, est d'un tempérament plus sombre et nettement plus pessimiste voire d'un mauvais caractère. Sa manie est de…
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Transe/fusion
Anx (Matthieu Sampeur) et Cassandre (Edith Proust, de la Comédie française) se rencontrent en soirée. Il est introverti, elle est fantasque et aventureuse. Il est maniaque de l’hygiène, elle est bordélique… Le jour suivant, un virus transmissible uniquement par le regard, qui, par métamorphisme, fusionne les humains aux objets, commence à se répandre sur toute la planète. Cass se réfugie chez Anx, un peu réticent à l’accueillir. Alors que les gouvernements confinent à tout va et que le monde extérieur sombre dans la folie, les amants apprennent à vivre ensemble, s’aiment en attendant le pire, terrés dans leur appartement exigu, communiquant…
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Écrit et réalisé par Caroline Poisson dans le cadre de l’appel à projets Microfilm de l’atelier de production Camera-etc, Mare nous plonge dans les cauchemars glaçants d’une enfant le temps d’une nuit, où se côtoient chevaux démoniaques, monstres carnassiers et bonbons gluants.
Tout de rouges construit, Mare se déroule au travers des pérégrinations oniriques d’une jeune protagoniste, qui tournent rapidement au cauchemar. Un monde peuplé de créatures étranges, bondissantes et glauques, qui s’assemblent et se désassemblent pour mieux nous terrifier. Ainsi, nous découvrons dans Mare un golem assassin au fond d’un puits poisseux, un étalon…
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Une plongée dans l’esclavagisme au Congo de la fin du 19e siècle. C’est ce que nous raconte Nkondi (2024) réalisé par Frederik Palmaers, Michael Palmaers et Daniel Cattier. Un court-métrage tragique tant par son sujet qu’impressionnant par son visuel. Dès la première image, on découvre, dans la brume sombre de l’avenir du peuple congolais, des corps qui placent des rails de train.
Très vite, un homme essaie de sauver sa vie sans y parvenir. C’est un groupe isolé qui pêche son corps pour le transférer dans le Nkondi, un des fétiches du peuple Congo. Cette idole mystique a pour fonction de repousser les malfaiteurs ou les ennemis, et, ce en enfonçant un clou pour…
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Cinergie passe en mode direct ! Pour inaugurer cette nouvelle aventure, on vous donne rendez-vous pour un premier épisode spécial autour du Brussels International Fantastic Film Festival (BIFFF) et du cinéma de genre en Belgique et au-delà.
La discussion est animée par Malko Douglas Tolley, sociologue politique et journaliste pour Cinergie, ainsi que pour plusieurs médias culturels.
Et pour lancer le débat, cinq invité·e·s passionné·e·s partageront leurs visions, expériences, et coups de cœur dans le genre fantastique !
Ils ont arpenté les salles, siégé dans les jurys et vécu le BIFFF de l’intérieur :…
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Jean-Stéphane Bron signe un thriller diplomatique passionnant et affûté dans les coulisses feutrées et tumultueuses d’une rencontre internationale sur le nucléaire iranien.
"Ce n’est pas une négociation fondée sur la confiance. Soyez sans pitié !"
On connaissait le talent de documentariste du cinéaste suisse Jean-Stéphane Bron pour s’immerger en profondeur de l’autre côté du miroir, dans ces lieux invisibles au grand public où sont façonnés les lois (Mais im Bundeshuus : Le Génie helvétique) ou les spectacles (L’Opéra), et à s’emparer de sujets politiques (L’expérience Blocher) et de luttes symboliques de portée…
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Fondée en 2019 par Henry Gillet, The Y-House Films est une société de production belge spécialisée dans la coproduction de longs métrages d’auteur à vocation internationale. Portée par des récits inspirés de faits réels, la société défend un cinéma exigeant, où la musique joue un rôle central.
En quelques années, The Y-House s’est imposée sur la scène internationale, décrochant notamment l’Oscar du Meilleur Court Métrage pour I'm Not a Robot de Victoria Warmerdam, ainsi que le prix de la Compétition belge au Docville Leuven pour Slave Driver de Jimmy Hendrickx et Jeremy Kewuan.
Cinergie.be : Quelle forme…
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Julien Menanteau se distingue avec un premier long percutant et authentique, plongeant en fiction dans la face cachée des écuries et des rêves de gloire sur les champs de courses.
"C’est le prix à payer quand on fait ce métier." Dans de nombreux univers professionnels contemporains, la compétitivité règne avec son lot de réussites et de dérives toxiques, mais elle est rarement poussée autant à son paroxysme que dans le sport de haut niveau. Car sur la pure passion personnelle peuvent se greffer violemment l’ambition et l’addiction à la victoire, les perspectives d’ascension sociale et les pressions des entourages, le tout sur fond d’enjeux financiers.
C’est dans ce…
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Le réalisateur s’apprête à démarrer le tournage de son deuxième long métrage de fiction, drame historique sis pendant le régime de Vichy. Ce 15 avril débute les prises de vue de Notre salut, deuxième long métrage du cinéaste Emmanuel Marre, remarqué avec ses courts et moyens métrages (D’un château l’autre, Pardino d’oro du meilleur court métrage à Locarno en 2018 ; Le Film de l’été, Prix Jean Vigo 2017), et confirmé avec son premier long métrage, Rien à foutre, co-réalisé avec Julie Lecoustre, sélectionné à la Semaine de la Critique de Cannes, où il a reçu le Prix… Lire l'article
Sergi López et Solène Rigot en tête d’affiche du premier long de fiction du cinéaste, une production Les Films d’Ici Méditerranée vendue par The Party Film Sales.Le 20 janvier a débuté le tournage de La Baleine, le premier long métrage de fiction de Sylvère Petit. En tête d’affiche se distinguent l’Espagnol Sergi López (César 2001 du meilleur acteur pour Harry, un ami qui vous veut du bien, nommé aux Goya 2002 et 2007 du meilleur acteur et dans la catégorie second rôle en 2011 et 2021, apprécié récemment notamment dans Pacifiction et dans Maldoror et aussi en 2025 dans le prochain film d’Oliver Laxe)… Lire l'article
Un huis clos à cœur ouvert
Dans Demain, si tout va bien, Ivan Goldschmidt embarque Virginie Hocq, Bérangère McNeese, Olivier Massart et David Macaluso dans un road trip en ambulance aussi tendre qu’imprévisible. Entre aveux en cascade et collisions émotionnelles, cette comédie dramatique nous entraîne dans un trajet mouvementé, où les cœurs vacillent, les langues se délient et les vérités dérapent.
Virginie Hocq capte la lumière dès les premières minutes, dans un rôle à la fois candide et solaire, débordant d’une énergie presque contagieuse. Face à elle, Bérangère McNeese incarne un pendant plus sombre : une…
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Choisir de ne pas choisir
Film d’ouverture de la troisième édition du festival Kinolatino, Mexico 86 du réalisateur belgo-guatémaltèque César Diaz se dévoile comme un film tendu, oscillant entre touchants moments familiaux et oppression constante d’un régime ennemi face auquel les protagonistes ne peuvent que fuir en avant, encore et toujours. Mais loin d’être défaitiste, le film rayonne d’une énergie de lutte et de survie, dans laquelle Bérénice Béjo navigue avec finesse.
Mexico 86 commence en réalité dix ans plus tôt, au Guatemala. Maria, militante révolutionnaire guatémaltèque, est témoin de l’assassinat de son…
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« Un scénariste écrit un film avec des mots et un monteur écrit un film avec des images »
Après Nuestras madres, un premier long de fiction récompensé de la Caméra d’or 2019 qui s’intéressait à la disparition de guérilleros guatémaltèques dans les années 80, César Díaz a présenté son deuxième long-métrage cet été à Locarno. Co-produit par Need Productions, Tripode Productions, Pimienta Films et Menuetto, Mexico 86 est un thriller politique qui suit une rebelle guatémaltèque (puissante Bérénice Béjo), partagée entre son fils et son militantisme, tous deux chers…
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Dans Road to Nowhere, Caroline D’Hondt nous emmène à Iqaluit, au cœur du Nunavut, territoire inuit du Canada, où elle capte les silences, les fractures et les espoirs d’un peuple en quête de réparation. Entre conditions de tournage extrêmes, questionnements éthiques et nécessité d’un regard humble, la cinéaste belge revient sur une expérience de terrain exigeante, nourrie par l’écoute et la lenteur. Un documentaire comme une main tendue, loin des clichés, au plus près de l’humain.
Cinergie.be : Le film s’ouvre sur une légende inuite : le renard crie "Tartut" dans la nuit, le corbeau "Quamat" dans la lumière. Une lumière boréale…
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Dans le cadre de sa formation en alternance, Siméon passe le début de la semaine dans une maison de retraite, où il se professionnalise dans les soins aux personnes âgées. Très vite, il constate que sa perception du professionnalisme n’est pas la même que celle qu’on lui enseigne, qu’il s’agisse de ses formateurs ou de ses collègues. Cette expérience est pourtant fort enrichissante, pour lui comme pour les résident·es qui partagent son quotidien.
Siméon un est jeune homme d’origine dominicaine, qui vit avec sa mère et son frère dans un appartement à Gand. La journée, il est en cours ou à la maison de retraite ; le soir, il livre des repas sur son…
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