Dans Rebels don’t know age, nous faisons la connaissance de Naçiye Van der Straeten, une femme belge de 78 ans, dynamique et férue de boxe qu’elle pratique à Antalya. Grâce à ce sport, elle lutte contre la maladie de Parkinson et démontre qu’à force de détermination et d’entraînement, une personne de son âge peut garder la forme et déconstruire les préjugés inhérents à l'âge.
Rebels don’t know age de Gabriel Courty-Villanua
Publié le 06/05/2025 par Gauthier Godfirnon / Catégorie: Critique
Dans le village où elle vit, cerné par des montagnes grandioses, elle ne fait qu’errer, en proie à une certaine précarité à cause de l’inflation et de la situation économique globalement défavorable dans ce pays. Mais le ring est devenu son exutoire, sa source d’espoir inextinguible. Excellant dans sa discipline, elle décide de ne pas s’arrêter là et d’agir par altruisme pour aider les autres dames de son âge souffrant de cette condition. Elle se bat également contre les idées préconçues de la famille de certaines de ces femmes, érigeant en modèle la prise en charge médicale, souvent synonyme de profit outrancier pour les médecins qui décrètent que de nombreuses opérations sont nécessaires. Naçiye veut ainsi démontrer que ce sport leur permet de dépasser nombre de leurs symptômes intempestifs tout en brisant leur solitude de femmes âgées délaissées par la société. Son initiative et son succès sont tels qu’elle devient une figure médiatique invitée plusieurs fois à la télévision turque pour faire part des bienfaits de son projet.
Par sa proximité avec le quotidien de cette femme et de ses différentes rencontres avec les autres amatrices de boxe et ses coaches zélés, le film dépeint une beauté singulière dans la solitude face à la maladie et à la mort que Naçiye neutralise par un aplomb imperturbable, et une humanité pure faite de bienveillance et de motivation au dépassement.
