Le goût amer de l'exode
C'est l'histoire de Soraya, jeune américaine de Brooklyn (New York, Etats-Unis), qui, comme la quasi-totalité de la population américaine actuelle, a des ancêtres venus d'un autre continent. Bien qu'elle ait le type métissé, type qui, grâce à Barak Obama, va avoir la cote, elle puise ses racines en Asie, dans une région appelée Proche-Orient. Ses grands-parents viennent de Jaffa, le pays des oranges. Son grand-père, dans sa nostalgie du pays et de sa jeunesse, lui a légué l'image idyllique d’une ville façonnée pour elle.
« Mon grand-père se baignait tous les jours à la mer. Ensuite, par la rue Al Helwa, il passait devant la librairie Al Tawfiquiya, et il continuait par la rue Al Nuzha. La rue Al Nuzha était interdite aux voitures. Les marchands d'oranges se rassemblaient au souk Al Salari. Il parlait toujours du café Al Madfa. Oum Kalsoum y chantait de même que Farid El Atrache. Ma grand-mère adorait Farid. Mes grands-parents allaient parfois au cinéma, au cinéma Hamra. S'ils étaient fauchés, ils attendaient à l'entrée de service que le concierge les fasse entrer.»